Accueil > Europe et international > Appel à la fin de la colonisation en Cisjordanie pour un espoir de Paix

Appel à la fin de la colonisation en Cisjordanie pour un espoir de Paix

mercredi 16 avril 2008

Faut-il que nous, Européens, soyons habitués au conflit Israëlo-Palestinien voyant s’alterner depuis 60 ans des cycles de haine, de violence et de mort ? Aujourd’hui après de multiples plans de paix et feuilles de route, si Israël possède le droit légitime et inaliénable de se protéger sur son sol, c’est au-delà, derrière la ligne verte du 4 juin 1967 (qui a dessiné la frontière en accord avec les deux parties), du côté Palestinien, que se joue le drame qui entame chaque jour un peu plus les espoirs de paix. Il y a d’abord le « mur de séparation », symbole et réalité sécuritaire, qui, construit malgré l’avis de la Cour Internationale de Justice et la résolution de l’ONU du 20 juillet 2004, morcèle un peu plus des territoires palestiniens sans cesse restreints, qui obligent les palestiniens à faire la queue aux différents check-points parfois plusieurs heures par jour pour rejoindre leur travail ou leur famille. Il y a aussi ces lois iniques qui autorisent la confiscation des terres et biens palestiniens pour « raisons de sécurité » ou qui interdisent le retour une fois avoir quitté le territoire palestinien. Mais il y a aussi un peuple qui subit chaque jour un peu plus les vexations, intimidations, discriminations les plus diverses, la faim, la pauvreté, le chômage. Or que voit-il ce peuple, se construire sous ses yeux, sur son propre sol, surplombant ses villages ? Toujours plus de colonies, qui n’ont jamais cessées d’être étendues. Durant ces 4 derniers mois, 491 bâtiments sont en cours de construction dans 101 colonies, le ministère de la défense Israëlien a donné son aval pour 946 unités d’habitation, le nombre d’appels d’offre et de plans de construction est sans précédent. De plus en plus d’Israëliens veulent résister à cette politique « des faits accomplis » tant ils savent par expérience que l’occupation illégale et humiliante des territoires palestiniens ne peut que nuire et de façon hélas durable aux espoirs de paix. Rappelons que l’utilisation de la violence quelle que soit sa forme et son intensité en représailles de la violence engendre la haine et éloigne dangereusement les perspectives de paix qui sont paradoxalement voulues par la majorité, à n’en pas douter, de ceux qui souffrent de ce drame qui n’a que trop longtemps duré.

Richard Houdebert