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Expulsions de familles sans papiers - Bilan partiel d’un été chaud

jeudi 3 septembre 2009

Même cinq minutes, joignez vous au Cercle de résistance* Paris Sud, chaque dernier jeudi du mois de 18h30 à 19h30, devant le RER Denfert-Rochereau.

Le 13 juillet 2009, le Réseau Education Sans Frontières (RESF) soulevait publiquement la question des familles démembrées (un parent expulsé, le reste de la famille restant en France). Ces expulsions génèrent des situations dramatiques : séparation, parfois définitive, des couples et des familles, traumatismes des parents et des enfants, souvent perte totale des ressources, prise de risques du parent expulsé pour revenir à tout prix. L’expulsion d’un parent semble conçue par l’administration comme le moyen d’acculer le reste de la famille au départ "volontaire" en la réduisant à la misère.

Mais il y a aussi les expulsions de familles entières, précédées par la rétention d’enfants dans les locaux des forces de l’ordre (Centres de Rétention Administrative). L’été 2009 a été chaud ! L’intervention des Juge des Libertés et de la Détention (JLD) a permis de mettre fin à "l’enfermement des enfants, un traitement dégradant". La mobilisation et les protestations auprès des autorités n’ont pas toujours réussi à bloquer les autres tentatives.

 Le 27 juillet, monsieur et madame Tatli, kurdes de Turquie en France depuis sept ans, sont arrêtés en Haute-Saône en vue de leur expulsion, et mis en rétention à Metz avec leurs trois enfants, âgés de 9 à 17 ans. Ils seront libérés début août.
 Le 28 juillet à 7 heures du matin, la police vient arrêter monsieur et madame Santos et leur fille Véa (cinq ans, née en France) à leur domicile à Cannes. Ils vivent et travaillent en France depuis 9 ans. Internés au centre de rétention, de Marseille (le père dans le bâtiment des hommes, la mère et la fille dans le bâtiment des femmes), ils en sont ressortis le 12 août, mais l’ordre d’expulsion est toujours là.
 Le 30 juillet, même scénario pour une autre famille philippine des Alpes Maritimes, monsieur et madame Palada, en France depuis huit ans, et leur fille de trois ans. C’est le JLD qui les a fait libérer.
 Le 7 août, la famille de Zandale Izufi (8 ans), en danger en Albanie et arrivée en France il y a un an et demi, explosait : la fillette était reconduite avec son père en Albanie par avion spécial, alors que sa mère restait en hôpital psychiatrique à Metz, le commandant de bord ayant refusé de la laisser embarquer vu son état de santé.


(*) Le Cercle de résistance rassemble des citoyen(ne)s dont certain(e)s sont membres de :
RESF (Réseau Éducation sans Frontières), CIMADE, Collectif Logement Paris 14, la Ligue des Droits de l’Homme Paris 14/6 et 15, Emmaüs 15, le MRAP 14/15, le MJS Paris Sud, le Parti de Gauche Paris, le PCF 14, l’Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne (UTAC), les Verts Paris 14, le PS Paris, Collectif des citoyens du 14ème , Urbanisme et Démocratie, Citoyens du Monde…

www.cerclederesistance-parissud.jimdo.com