Accueil > Europe et international > L’horreur à Gaza

L’horreur à Gaza

dimanche 11 janvier 2009

Encore une fois, l’horreur est à nos portes, à Gaza, territoire qui déjà devait supporter ces derniers temps un blocus inhumain de la part des forces israéliennes. A la faim, à la pénurie de médicaments, au chômage contraint et forcé, à la souffrance occasionnée par le fait que le territoire est devenu un véritable ghetto, sont venus s’ajouter la terreur des attaques israéliennes, les morts civils tombés sous les frappes meurtrières de l’armée israélienne.
Les gouvernants français et européens doivent faire appel à un sursaut de lucidité et de courage afin de condamner plus vigoureusement ce qui ne peut s’apparenter de la part du gouvernement israélien à une « opération défensive ».
60 ans après la création de l’état d’Israël, le monde doit analyser avec plus de raison le sentiment de la honte, légitime, qui l’a traversé des décennies entières devant l’horreur de la Shoah provoquant un traumatisme sans précédent. La culpabilité du monde envers le peuple juif ne doit pas, ne doit plus déformer la réalité d’une politique qui s’avère, elle aussi, inhumaine menée par les gouvernants israéliens contre le peuple palestinien. Les gouvernants d’aujourd’hui ne sont pas les premiers à violer les accords internationaux de partage des terres israelo-palestiniennes – on peut même dire que la politique de la colonisation des territoires palestiniens est une constante dans l’histoire d’Israel.
Si la sécurité d’Israël est un objectif légitime, la politique du Hamas ne justifie pas, aujourd’hui, l’offensive militaire de l’Etat Israelien. Car c’est bien contre sa propre sécurité sur le long terme, qu’il agit en augmentant chaque jour, chaque mois, chaque année, la souffrance et la frustration des palestiniens, peuple oublié et sacrifié par des responsables politiques internationaux – y compris Américains et Européens – . On ne paie pas une dette, fut-elle énorme, envers un peuple en en sacrifiant un autre. Comme le rappellent ceux qui, comme Stéphane Hessel, prennent la défense des droits des palestiniens – droits fondamentaux à la vie, à la santé, à l’éducation, à la liberté – il n’y a qu’une réponse au problème israelo-palestinien : le respect des accords qui disent tous peu ou prou la même chose à savoir le respect de la ligne verte du 4 juin 1967 en même temps que l’arrêt des colonisations illégales en territoire palestinien.

R.H., section LDH Paris 14/6