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Marche pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE au Trocadéro (Parvis des droits de l’Homme) à Paris

Le Samedi 5 Mars 2011

jeudi 3 mars 2011, par LDH Paris 14e

Manifestation le 5 Mars à 14h30 Trocadéro (Parvis des droits de l’homme)

14h00 : RDV des ligueuses et des ligueurs derrière la banderole de la Fédération, venez avec vos badges et vos drapeaux !

PARCOURS MANIFESTATION :

14h30 Rassemblement au Trocadéro, Parvis des droits de l’homme, Avenue du Président Wilson- Place d’Iéna : arrêt à proximité de l’ambassade d’Iran, Avenue d’Iéna - Place des Etats-Unis : arrêt à proximité de l’ambassade d’Egypte- remonter l’Avenue d’Iéna en direction de la Place Charles de Gaulle, Avenue de Presbourg, Avenue de Friedlland, place Rio de Janeiro, rue de Lisbonne : arrêt à proximité de l’ambassade d’Algérie - Dispersion au métro Courcelles.

Ce 8 mars 2011, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, n’est pas un 8 mars comme les autres. C’est un 8 mars porteur d’espoir venu du Sud. Un Sud en marche revendiquant la dignité, la liberté et l’égalité.

Avec son "Dégage Ben Ali ! " : la Tunisie a ouvert la voie en renversant, mi-janvier, le dictateur et le régime dont elle ne voulait plus. L’Égypte a suivi avec un slogan identique à l’encontre du président Hosni Moubarak.

« Dégage », un mot qui résonne aujourd’hui comme une note d’espoir rendant l’impossible possible et défiant la démoralisation et le scepticisme ambiants en France et en Europe.

Deux dictatures mises à terre en moins d’un mois, ceci ne peut qu’avoir des répercussions dans l’ensemble de la région et au-delà.

Dans les deux pays, les femmes étaient présentes dès les premiers jours et ont, nombreuses et résolues, participé à ce bouleversement. Partout ailleurs de par le monde, les femmes continuent à se mobiliser, à se battre contre des régimes autoritaires et tortionnaires, contre des sociétés machistes, hétéro-sexistes et rétrogrades. Elles se battent pour leur autonomie et pour qu’il soit mis fin aux discriminations dont elles sont l’objet. Ce combat est le nôtre.

Les Tunisiennes revendiquent la consécration de l’égalité des droits dans la constitution, l’instauration de la laïcité, la levée des réserves émises lors de la ratification de la CEDAW[i], et la réforme du droit de la famille inégalitaire (notamment en matière d’héritage).

Les Egyptiennes veulent l’abrogation du code du statut personnel, la mise en place d’un Etat laïc et leur participation à la commission pour la réforme de la constitution.

Les Algériennes veulent l’égalité des droits et sont partie prenante des aspirations et des revendications pour un Etat de droit : levée de l’état d’urgence, rétablissement des libertés individuelles et collectives, travail et justice sociale. Elles demandent l’abrogation du code de la famille et veulent des lois civiles égalitaires.

Les Iraniennes veulent l’abrogation du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires à l’encontre des femmes, l’égalité des droits dans la constitution, la ratification de la CEDAW et un Etat laïc.

Les Afghanes appellent au respect et au maintien de la constitution de l’Afghanistan (malgré ses lacunes) qui garantit et favorise la place des femmes, aujourd’hui premières victimes de la corruption et de la pauvreté. Elles refusent toute négociation avec les Talibans, frein à la démocratisation et à la stabilité du pays.

En France, les rapports de domination hommes/femmes sont toujours à l’œuvre. Force est de constater les inégalités dont les femmes sont l’objet. Elles continuent à se battre :

 Pour l’égalité des salaires, la mixité de l’emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750€ par mois sont des femmes.

 Pour le droit à l’avortement et la contraception menacés par la casse de l’hôpital public et la remise en question de la sécurité sociale.

 Pour le maintien et le développement du service public : santé, petite enfance, éducation, justice… et contre les réformes des collectivités territoriales.

 Pour l’application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, le comité de suivi et de vigilance exige des moyens.

 Pour le respect du droit d’asile pour les femmes persécutées, non seulement à cause de leurs opinions politiques ou dans le cadre de persécutions racistes et religieuses, mais aussi en raison de leur orientation sexuelle.

 Pour une véritable lutte contre la lesbophobie, le sexisme, le racisme et toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes, pour une véritable politique d’éducation à l’égalité.

Nos luttes sont communes et nos aspirations se rejoignent : qu’on vive à Tunis, Kaboul, Rome ou Varsovie, Kinshasa ou Paris, les combats pour l’EGALITE, la LIBERTE et la Dignite nous réunissaient hier et nous rassemblent aujourd’hui.

Partout dans le monde des femmes font entendre leur voix pour revendiquer la dignité, l’égalité et la liberté.

Toutes et tous ensemble pour un monde égalitaire, laïc et contre la mondialisation néolibérale.

Premiers signataires ; UNEF, L’initiative des femmes Kurdes en France, Ass des Tunisiens en France, Ligue des droits de l’Homme